mardi 13 mai 2014

XFCC la websérie sur KissKissBankBank

Eh bien voilà, la campagne KissKissBankBank est lancée! XFCC notre websérie sur le monde du recrutement et son avenir sont entre les mains des internautes à présent, et je ne vous raconte pas le stress! On a beau croire comme jamais en son projet, en être fier et surtout tout mettre en oeuvre pour que ça fonctionne, il n'en demeure pas que le trouillomètre s'affole.

Mais vous vous demandez certainement de quoi je vous parle...

Ben, oui, je ne fais pas les choses dans l'ordre, voyez comme je suis dévariée! Et fort heureusement pour moi, c'est toute une fine équipe qui a monté tout ceci et qui s'est impliquée là-dedans.

Alors, XFCC c'est quoi?

C'est une expérience transmédia sur le monde du recrutement qui va débuter par une websérie humoristique et la naissance des personnages, qu'on va faire vivre sur les réseaux sociaux et qui vous accompagneront où que vous soyez, vous aurez même le droit de leur parler, de vous immiscer ainsi dans l'histoire, parce qu'on a plein de surprises pour vous, et ça travaille dur pour vous offrir plein de choses... va falloir rester connectés, je ne pourrais vous en dire qu'au fur et à mesure, mais les murs m'ont parlé d'espaces vidéo-ludiques, ça chuchote concours, ARG, et plein de petits mots comme ça... Affaire à suivre.

Pour pouvoir lancer la wabsérie, nous avons ceci-dit besoin des internautes et de leur soutien, c'est le but de la campagne KissKissBankBank d'XFCC . En clair, nous avons juste besoin d'un petit coup de pouce pour lancer l'affaire. On a déjà réussi à séduire pas mal de personnes, mais beaucoup nous demandent du contenu, quelque chose à se mettre sous la dent pour savoir à quoi ça ressemble. On a donc besoin de faire un premier épisode, afin de montrer ce qu'on sait faire. Chacun peut apporter sa petite pierre à l'édifice du like sur la page facebook d'XFCC ou un plussoiement sur GooglePlus ou bien encore un RT, un follow sur twitter ou même une contribution financière sur le site de crowdfounding, nous sommes preneurs d'à peu près tout et déjà reconnaissants envers ceux qui ont d'ores et déjà "liké", "plussé" "RT" et suivi les pages.



Je vous dis "nous", je vous dit "on", mais pour une fois, ce ne sont pas des gens qui se trouvent à plusieurs dans ma caboche dont il et question, et les gens qui sont derrière tout ça, en plus d'être de vraies personnes, sont des personnes qui ont un talent fou, je vous en parlerai un peu plus tard.

Pour l'heure, je vous laisse, je reviendrai plus tard vous parler de la manière dont les choses ont démarré et je compte bien partager avec vous ce qui se passe en coulisse.


jeudi 10 avril 2014

N'est pas Sherlock qui veut!

La bêtise contre les mangas et les jeux vidéo, chacun son moulin à vent. 

Être Sherlock Holmes n'est pas l'apanage de tout le monde!


Ah! Sherlock Holmes, le dieu de l'observation, ne cessera jamais de pousser à l'admiration lecteurs et spectateurs, mais certains devraient en rester au stade de l'admiration, de loin, dans un retrait, juste du respect.

Voilà sur quoi on tombe aujourd'hui le 10 avril 2014 -Si, si, 2014, malgré ce que la chasse aux sorcières pourrait laisser penser - dans le Midi Libre:

Une belle image, bien mise en avant avec la légende tapageuse Une lecture assidue de mangas, dont le violent “Judge”, est une des pistes étudiées. (C. F.)

Qu'il est beau cet article!

- Un joli titre: Une petite comptine à la sauce serial-killer.

Aude : "Tu tues mon frère, je tue papa, tu tues maman" à Peyriac-de-Mer


- Une belle photo: Genre on vous montre ce qu'il y a dans le ventre de la bête, plus sanglant qu'une autopsie, plus cra-cra qu'un charnier, plus dégueu' qu'un reportage sur la liposuccion; l'intérieur d'un manga! Âmes sensibles s'abstenir.

- Un contenu qui montre à quel point on a de la chance d'avoir nos Sherlock à nous en France qui peuvent déduire la cause d'un instinct meurtrier et le mobile d'une tentative de meurtre en regardant seulement le contenu du cartable des adolescentes maléfiques. 

" Les enquêteurs ont trouvé des Choco-Prince dans le cartable des enfants tueuses! Nous en déduisons que c'est à cause d'eux!"
"Parents responsables, il vous faut absolument interdire la consommation de Choco-Prince à vos enfants, sinon ils vont essayer de vous tuer!"
Bravo! Il faut applaudir cet art aussi fin que sûr et solide qui consiste à déduire des choses d'un fait somme toutes assez banal. 

Un peu de méthode


Tonton Sherlock nous apprend qu'il faut observer, pour ensuite déduire ou induire un fait et en tirer des conclusions. Et si le brillant personnage de Conan Doyle s'en sort bien, dans la vraie vie ça donne à peu près ça: 

1/ Un adolescent a tué des gens. 
2/ Comme je dois forcément trouver un élément exogène qui expliquerait un tel comportement je passe sa chambre au crible. 
3/ Cet ado, joue aux jeux vidéo/lit des mangas/ des romans/collectionne ses crottes de nez collées sous son bureau. 
4/ Il faut explorer la piste du manga diabolique dans le cas qui nous occupe

Non mais ne perd pas ton temps avec ça poulet! 

Un ado qui lit des manga ou joue au jeux vidéo, c'est normal! Comme un adolescent qui ne se projette pas dans l'avenir ou qui sait qu'il fait quelque chose de mal sans pour autant réfléchir vraiment aux conséquences, c'est un peu le truc de tous les ado. Même les scarifications, qui ne doivent pas être pour autant être prises à la légère, sont assez courantes chez les jeunes filles. C'est Ségolène qui va être contente! (1)

Dans une conférence TED Sarah-Jayne Blakemore nous explique bien pourquoi l'adolescent est un machin bizarre (2) 

Merci messieurs les journalistes! 


Ce qui m'agace le plus dans cette affaire, c'est la manière dont tout cela est traité. L'illustration de première page, l'argumentation qu'on peut résumer ainsi: 

1/ Elles ont voulu tuer 
2/ Aucune émotions chez les deux filles, elles sont folles.
3/ Elles lisaient des mangas, ça ne peut venir que de là
4/ Ces lectures les ont rendues morbides au point de se tailler les veines et s'inventer des amies imaginaires comme des sorcières ou des vampires. 
5/ Des adolescentes inconscientes (Ben tiens! C'est nouveau ça?) 

Et le but non avoué, mais qui est tout de même assez plausible, la preuve, moi-même j'y vais de mon blabla, faire peur, faire parler de soi, donner du sensas' plutôt qu'informer. 

Une toute petite phrase de m**de qui n'a pas vraiment de valeur en soi qui va guider tout un article... C'est de l'ordre de l'extraordinaire "Permis de tuer" de dame Gaillois (3)

Alors, heureusement qu'il y a des gens qui sont là pour parler de manière intelligente de la culture Jeux vidéo et manga et qui cherchent à aider les parents à comprendre comme +Yann Leroux et que tous le monde ne tombera pas dans le panneau. 

Mais il faut tout de même déplorer que les choses n'évoluent toujours pas, que nous sommes dans la même situation qu'au 17ème siècle, époque où on préconisait d'interdire la lecture des romans (4) aux jeunes-filles parce que ça allait forcément les dévergonder. 

Allez, je vous laisse tranquilles, les Loulous, lisez, jouez, et mangez des Choco-Princes! 
(Ceux qui me connaissent auront remarqué que je me suis abstenue de faire une quelconque remarque sur les flatulences et le côté nauséabond de certains propos malgré mon sous-titre. Il se pourrait que je devienne sage et/ou adulte... 

(1) Pour ceux qui n'étaient pas nés à l'époque du Club Dorothée (petit rappel du Figaro de 2012) ou qui ne s'en souviennent pas, c'est aussi un peu à Tata Sego qu'on en doit la fin. Ayant entendu la voix de Dieu, elle partit en croisade contre la violence de cette culture, et je caricature à peine. 


(3) Une autre dame partie en croisade contre ce qu'elle ne connaissait pas. On voyait dans l'article du Point en question, sous un beau bandeau d'une vielle peau dame, qui de toutes évidences cherche encore à faire jeune, une belle image de CoD apparaissait, toujours la même mise en page douteuse! 

(4) Le roman n'était pas encre à cette époque établi comme un genre légitime. 



mardi 8 avril 2014

Oui une poule, c'est con!

Au détour de G+ un petit article m'interpelle... 


Vous le savez, j'aime blablater sur tout et rien, mais surtout quand il y a des petites choses qui m'agacent. Je me lance donc dans une petite réflexion éclair - si c'est pas un bel oxymore ça! (1) Donc, comme à mon habitude, je vais chercher le sac de pierre et vous le tendre bien gentiment au cas où quelques âmes errantes viendraient se perdre là, armés de grands idéaux bardotiens (2)

Aujourd'hui, faisant un petit tour sur mon réseau social préféré, GooglePlus, je vois qu'une de mes amis partage un article pas mal du tout, il est bien écrit quand-même, et qui est agréable à lire. Donc, même si je ne suis pas d'accord avec ce qui se dit là dedans je poursuit ma lecture. Ainsi, la très sensible et remontée Hélène nous a fait un très joli article qui dénonce les pratiques inhumaines et les manipulations marketing de l'agro-alimentaire. Dans "Allô Mamie Nova" sur le blog de la ruche qui dit oui, diffusé en juillet 2013, on nous décortique les pratiques d'un marketing qui ne ment pas et qui ne fait que jouer sur les mots et on s'alarme de devoir fournir un effort pour savoir ce qu'on mange.

La bêtise humaine si elle fait vendre, c'est pas sur l'industriel qu'il faut taper en premier. 


Ouep... Ils ne mentent pas, où est le problème? Ils jouent sur la bêtise des gens qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez et se laissent attraper par de jolis images, est-ce nouveau? Et surtout, peut-on leur tenir rigueur de vouloir faire leur beurre? Et puis, quitte à jouer les avocats du diable, le méchant complice qui aide à la duperie en affichant sa bobine sur les boîtes, il travaille et contribue à l'économie française non?
Passons donc, tout le monde ne peut pas être d'accord avec l'idée que la bêtise humaine n'est pas une excuse pour tirer sur tout ce qui bouge, et certains doivent encore être convaincu qu'il faut continuer à infantiliser le public et ne pas tabler sur l'espoir que l'intelligence et la culture viendront sauver l'humanité.

Finalement, ce qui me chagrine d'abord là-dedans, c'est que dès qu'un marketeux a l'intelligence de faire son boulot, c'est à dire faire vendre, générer du chiffre et aussi aider un peu l'emploi, on lui tape dessus. Oui, il y a du double sens (3) dans ses propos, on les comprend comme on veut, SIIIIIIII et seulement si on ne fait pas l'effort de regarder ce qu'on achète.

Et puis des fois, c'est même pas une question de bêtise, mais de moyens. 

Au demeurant, j'ai beau préférer les œufs des poules de ma grand-mère, ben oui, elles sont nourries avec de bonnes choses, quand je vais au supermarché et que mon budget n'est pas au beau-fixe, je suis bien heureuse de pouvoir me payer des œufs pas trop chers. Les discours anti-malbouffe sont géniaux mais dans les faits, il faut bien manger parfois et de temps en temps on est bien content de remplir son frigo, fusse-t-il plein de merde, du moment que cette merde nous apporte ce dont on a besoin pour vivre. Alors je dis "pourquoi pas"? On nous culpabilise à longueur de journée parce qu'on achète de la meeeeeerde comme le disait Mr Coffe et on se retrouve face à des situations ahurissantes. Je vous plante le décors, j'étais à Carrefour au rayon des œufs. Alors que je calculais combien il m'en faudrait, une maman arrive; de celles qu'on sent qu'elles galèrent un peu, à bout, le regard inquiet qui navigue entre le caddie qui se rempli pour approvisionner le frigo et pour vider son porte-monnaie, les rayons qui alourdissent son caddie et les bambins qui l'accompagnent et videront aussi sec tout ça. Elle allait prendre une boîte parmi la moins chère quand une gentille bobo bien friquée lui asséna un beau regard inquisiteur accompagné d'un très inconvenant, mais à moitié adressé à la pauvre mère "Si c'est pas malheureux de faire manger ça à ses enfants!". Hésitante mais ne pouvant faire autrement, la petite maman aussi rouge qu'un piment d’Espelette, a quand même rangé ses œufs premier prix au-dessus d'une montagne de denrées low-cost.

Alors oui, la bonne bouffe est une étiquette éthique et tactique qu'on ne peut remettre en cause et dans l'idéal, on devrait tous manger que des bonnes choses. Mais voilà, c'est dans l'idéal, et que je sache, on ne vit pas dans le monde des idées. Et puis, le BIO est à la mode, lui aussi il nous fait du marketing un peu douteux, voire carrément amoral. Le naturel fait vendre et s'empiffre sur le dos de la crédulité des gens lui aussi. Les exemples sont légions et il suffit d'aller sur certains sites qui vous promettent une vie meilleure si vous dites Fuck à cette méchante société, ces méchants scientifiques et ses horribles industriels. Dans le top 3 des aberrations de ce genre, vous avez ceux qui vous promettent de guérir de tout en tournant le dos à la médecine +Tyrian Dunaédine pourra vous briefer comme il faut sur la chose de même que +Zoélie F. qui vous donne plein de bons conseils en Charlatologie.

Humain, trop humain, ou pas assez... 


Et pour faire bien, montrer qu'on s'intéresse à la planète, il faut systématiquement dire que c'est pas bon pour la santé mais qu'en plus c'est pas moral parce que ces pauvres poules sont traitées de manière inhumaine... IN-HU-MAINE?

Il n'y a que moi que ça choque franchement?

Cet anthropomorphisme qui conduit les défenseurs à vous obliger à répondre "non" à cette question "Aimerais-tu vivre en cage?" n'est-il pas un atour rhétorique douteux? Vous auriez idée de demander à une poule si elle a envie d'être humaine? Nul doute qu'avec les triturations cérébrales qu'on s'inflige, elle dirait non elle aussi. Perso, j'ai jamais vu une seule des poules que j'ai eu s'interroger sur les tenants et aboutissants de ses actes et de sa condition. Et dire que c'est inhumain, veut bien souvent dire dans la bouche des gens bien pensants que ce n'est pas digne de la bête, alors qu'en vérité, c'est de ce qui est digne ou non de faire pour un homme qu'il vaut mieux prendre conscience. Battre un animal par pur plaisir sadique est inhumain, mais chercher à nourrir sa famille et ses congénères est-ce que ça l'est? Dans ce cas là, on révise entièrement sa production et on laisse crever de faim la population mondiale, une grande partie meurt déjà de faim de toutes manières. Nous sommes trop nombreux sur cette belle planète, mais même surnuméraire, c'est surtout l'humain que doit servir en premier l'humanisme. Et limiter les pertes chez ses bestioles, est-ce vraiment inhumain? Eh oui, les cages sont là pour limiter les pertes, ne pas le voir c'est mal connaître la connerie du gallinacée.


Ben oui! C'est con une poule et c'est normal, on lui demande pas de faire l'ENA! 


Une poule ça bouffe ses congénères, dont elle n'a cure puisque ce n'est même pas un animal grégaire. Elle n'en a rien a battre de vivre seule, elle ne percute ses camarades de basse-cours que lorsqu'elles lui piquent son bout de gras ou lorsqu'elle veut les bouffer. Sympa le cannibalisme hein? Sérieusement, entre les foutre en cage et enlever le bec pour éviter qu'elles se bouffent entre-elles, moi je dis, il n'y a pas photo. Je pourrais vous faire un long discours sur la cervelle de ses volatiles, mais il suffit de les observer pour comprendre. Une poule c'est con, et s'il n'est pas digne de l'humain de la faire souffrir pour le plaisir, lui prêter des considérations morales c'est tout de même un peu abusé. Elles ont des émotions mais c'est assez limité tout de même et elles ne sont pas équipées pour éprouver des sentiments (4). Et en plus, on leur demande de pondre, des œufs, pas des essais, et si possible en quantité et ce n'est pas qu'une question économique. L'écologie demande une économie de la rentabilité, parce que les ressources dont on a besoin pour faire produire ses œufs ne sont pas illimitées, et chercher à limiter la matière à employer n'est pas qu'une question économique, c'est aussi écologique (5). 

Donc... 

Une poule c'est con, un publicitaire ça manipule, et un être humain ça ne cherche pas forcément la dignité là où il faut. Rien de nouveau sous le soleil! 

Allez, je vais me faire cuire un œuf moi et continuer à me demander "Why did the chicken cross road" 

@+ les gens! 

(1) Peut-on vraiment dire avoir réfléchis quand on n'a pas pris le temps. Et d'ailleurs, c'est quoi réfléchir d'abord?

(2) N'allez pas cafeter à Brigitte Bardot qu'un méchant gnome machiamélique vient baver sur les gentils namimaux!

(3) Et on me dit dans le creux de l'oreille qu'un article de +Zoélie F. vous aidera à user vous même de la phrase à double sens.

(4) Je m'appuie là sur la distinction entre sentiments et émotions que Antonio R. Damasio fait.

(5) Cela date un peu, 2004, mais dans Se libérer de la matière de Bernadette Bensaude-Vincent il y a tout un chapitre qui est consacré à l'écologie et l'économie de la matière.

samedi 22 février 2014

La langues des joueurs et l'image du jeu vidéo, petites questions entre moi-même et vous...

La bafouille du jour est plus un instant ralaïre qu'un vrai blabla tout mimi, tout plein de guimauve, d'amour et de bisous!

Vous me direz que je suis loin de posséder le talent de Balzac et que des fautes moi aussi j'en fais. Pour la petite info, un enseignant-chercheur en Lettres Modernes me confia un jour que eux aussi en faisaient, qu'il était fort dommageable que les maisons d'éditions se déchargent peu à peu de la correction en ce qui concerne les publications scientifiques, et que la qualité se trouvait en pâtir grandement. Allons-donc, un enseignant-chercheur, reconnu et respecté, qui travaille sur les lettres, la langue et qui forme les futurs enseignants doit se relire? Eh bien oui! Nous devrions tous nous relire, et plutôt deux fois qu'une.

C'est casse-pied - "relou mec, j'ai autre chose à foutre!" te dit ton cerveau.

C'est pas facile - "blablablablabla" ce cerveau lit-il en fait. Car oui, le cerveau est une grande feignasse et quand on se relit à chaud, il ne lit pas littéralement ce qu'il a sous le nez, mais se contente de parcourir ce qu'il a encore stocké dans sa mémoire. D'où l'importance 1/ d'être concentré quand on se relit 2/ Être assez mâture pour avoir du recul sur ce qu'on lit et être sûr de ce qu'on cherche à dire et la manière dont on veut le dire. En bref l'écriture se gagne avec les année et l'expérience. 3/ Si on en a la possibilité, demander à un tiers de nous relire, c'est le meilleur moyen pour qu'on nous mette sous les yeux nos erreurs et nos fautes avant d'obliger les autres à lire des choses qui vous font vraiment très très très mal aux yeux!

Mais c'est indispensable - Les choses ne changent pas, on est prompt à juger avant de connaître, se faire une idée avant d'avoir tous les éléments, étiqueter d'office, le préjuger est humain. Et parmi les préjugés, il y en certains qu'on peut utiliser à son avantage, comme celui-ci : quand on lit quelqu'un ou lui parle, on a tendance à confondre capacité à s'exprimer, culture et intelligence. Le mécanisme est simple, cette dernière vient souvent se faire passer pour les deux premières. Vous avez alors la possibilité d'aller tous les jours sur +Futura-Sciences , Etale Ta Culture, lire des monographies ou vous abonner à des magazines bien sympa comme Usbek & Rica. Pour la langue, pas de secret, lire, écrire, se relire, le tout régulièrement et à haute dose. Mais le but du jeu et de se faire passer pour plus intelligent qu'on est et ce, à moindre frais d'énergie. C'est aussi de ne pas passer pour plus bête qu'on est, simplement parce qu'on ne maîtrise pas la langue.

Je ne dis pas de se mettre martel en tête et d'angoisser pour le moindre post sur les réseaux sociaux ou sur un blog, la coquille se glisse dans les interstices de notre vigilante attention envers la langue, et ne se laisse pas éradiquer aussi facilement. Mais tout de même, un effort est toujours le bienvenu, ne serait-ce que pour montrer que l'on respecte son auditoire.

"L'orthographe est de respect, c'est une sorte de politesse" dixit Alain et il avait raison. 

Je vous balance ce billet à la va-vite, parce que j'avais besoin de me soulager à ce propos (et ceux qui souhaitent faire une remarque sur l'aspect diarrhéique de mes propos, allez-y). Je ne prends donc pas le temps de choisir mes mots et ma relecture se fera aussi rapidement que l'écriture. Mais je vais quand même faire attention, ne serait-ce que pour épargner le pauvre badaud qui s'est perdu sur ma page.

Pourquoi ce blabla sur la langue?

Alors que je vérifiais mes flux sur Feedly, le titre d'un article de gameblog à attiré mon attention :

"Apres plus d'un mois, l'avis sur la Xbox One d'un mec qui voulait une PS4"


J'ai une Xbox One, l'avis des transfuges*, peut importe le camp qu'ils ont trahi, m'intéresse et la petite guerre PS/Xbox me passionne. Mais im-po-ssi-ble d'aller au bout de l'affaire. Hémorragie oculaire, deux litres de sang ont coulé de chaque oeil et le palpitant est en piteux état. 

Bon, vous vous doutez bien que j'ai un peu râlé et Plume2gamer m'a répondu, faisant son méa culpa et me promettant de rectifier le tir et rien que pour ça, je l'aime bien. Il ne pensait pas se retrouver mis en avant et, de son propre aveux, il a lancé cet article "à l'arrache". Finalement, mon courroux s'est apaisé me voilà un peu moins énervée, mais avec une foule de questions en plus en fait... 

Et oui, tout cela m'amène à me poser une première question. Parce qu'il a bien accueilli ma remarque et qu'il est un des rares, et parce que contrairement à certains, il est lisible, je m'interroge.

Suis-je la seule à être agacée par le manque de rigueur stylistique de certains blogs, les coquilles qui se retrouvent dans les sous-titres de nos séries préférées, les fautes qui passent par là dans les jeux vidéo (me dites pas non, j'en ai vu une passer l'autre fois en jouant ACIII!), les aberrations orthographiques que l'on croise sur les réseaux, forum, et autres lieux d'échanges et de rencontre sur le web? À ces joueurs qui prennent le temps de lire, de regarder, apprécier un jeu, ses finissions, la qualité de la langue est-elle un critère comme le sont les scenarii, le gameplay, le design, etc. ?

Le fait que le niveau en orthographe ait baissé est plus un mythe qu'autre chose, nous ne sommes plus dans les années 90, l'ère du téléphone où les communications étaient verbales est révolue, c'est simplement qu'on les voit plus aujourd'hui car tout le monde écrit, tout le temps, partout et à tout le monde. Mais cela ne devrait-il pas encourager les personnes qui écrivent justement à faire plus attention? 

Alors, suis-je aveuglée par ma passion pour la langue française (on peut aimer plein de choses dans la vie, polymathe** et fière de l'être!)? Ou bien, ai-je raison de m'inquiéter de l'image que ce genre de bêtises donne du monde des joueurs? 

Le jeu vidéo est entré dans le monde de la recherche universitaire, il gagne peu à peu ses lettres de noblesses et enfin les institutions commencent à accepter que c'est un média digne d'intérêt. Mais si l'on est comme moi, portant en son cœur le projet de faire reconnaître le JV comme un art à part entière, un objet intéressant et intelligent, un espace de culture merveilleux, n'est-on pas en droit de s'inquiéter des balles qu'on donne gracieusement à la partie adverse qui nous dit bien trop souvent que nous sommes incultes et bêtes (c'est du vécu, il y en a qui vont aussi loin)? 

Les arguments pourraient être les mêmes en ce qui concerne tous les autres sujets abordés sur la toile. Mais il me semble, que le jeu vidéo à cela de particulier qu'il est en ce moment dans une zone charnière, celle où on le voit passer depuis quelques années dans l'espace des savoirs. 

Voilà pour mes questions du jour. Vous m'excuserez encore une fois de n'avoir pris qu'une dizaine de minutes pour écrire cette bafouille, c'était juste pour me soulager comme je l'ai dit et j'ai quand même un mémoire en souffrance qui hurle depuis le coin de mon bureau. J'avais juste besoin de me défouler, maintenant que c'est fait, je me remets au boulot! 



* Aaaaaah! Les traîtres qui passent de l'autre côté! 
**Poly-quoi? Polys : nombreux en grec + mathêma : connaissances. Un petit truc est prévu sur ce mot barbare... 


vendredi 21 février 2014

Le matheux est un artiste, on en a la preuve.

Depuis l'antiquité et jusqu'à nos jours en passant par le pas si obscur moyen-âge qui faisait figurer la musique au côté de l'arithmétique, la géométrie et l'astronomie dans le qudirvium , on savait déjà que les mathématiques et les sciences en général ne sont pas si éloignées que cela, n'en déplaise aux maçons de l'éducation qui cherchent encore à monter des murs entre les disciplines - et quelques réflexions de collègues de math et de physique-chimie me reviennent en tête et me font sourire. 

"-Mais pourquoi tu vas parler de l'anneau de Moebius à tes élèves, t'es profs de lettres je te rappelle, t'es pas compétente" Et ce sans avoir pris le temps de savoir ce que je disais...

"-Une séance français-informatique-code?... Pffff!" Pourtant j'étais très fière de ma séance "Du paratexte ou métatexte" où je comptais faire créer une page html par mes élèves de leurs dernières expression écrite afin qu'on réfléchisse sur la notion de brouillon, mise en forme et l'esthétique du code... Faute d'avoir pu avoir la salle info, c'est un projet de plus que j'avais laissé tombé. 


Après, je suis mauvaise langue, j'ai eu de belles expériences avec d'autres collègues où on a pu faire de beaux projets transversaux, malgré le fait qu'en tant que remplaçante, je passais souvent en coup de vent dans un établissement... 

Aujourd'hui l'IRM le confirme comme on peut le lire dans un article de Futura-Science aujourd'hui. 

Est-ce à dire que vous enfin se taire ceux qui cherchent à cloisonner les savoirs pour mieux élever leur champ d'expertise - ce qui me semble être la seule raison à ces agissements si je me réfère aux multiples anecdotes que je pourrais vous citer? 

Je me trompe peut-être car c'est une vision personnelle que voilà; celle qui veut que seul le Savoir existe et que l'homme pense et réfléchi de manière rhizomatique, synaptique, et que les tiroirs, les cases, ne sont pas des modes de fonctionnement adaptés à la pensée humaine. Cela vient sûrement du fait que je fonctionne ainsi, que je suis polymathe (non, ça ne veut pas dire que j'ai plusieurs partenaires, cela veut dire que je m'intéresse à presque tout). 

Et vous, vous en êtes où de ce clivage sciences/arts? Vous aussi vous voyez votre savoir comme une grosses toile où tout est potentiellement connecté? 

mercredi 19 février 2014

Appel à l'aide sur les réseaux

Je prends deux secondes pour faire circuler un appel à l'aide, il peut paraître futile pour certains mais ayant moi-même perdu un souvenir du même type de mon papa il y a quelques années, je n'aurais pas hésité deux secondes à faire appel aux réseaux sociaux. J'en avais été malade et je m'en mords encore les doigts malgré les années qui ont passé. Certains objets nous raccrochent à ce qu'on aime, nos souvenirs, certains objets nous raccrochent à nous-même.

Ce matin @delitmaille a été retweeté par Xavier de la porte. Elle a perdu une broche offerte par son père à Lille et demande donc son aide aux gazouilleurs.

Alors, parce que j'espère que @delitmaille retrouvera ce qu'elle a égaré, parce que j'espère que vous aussi vous ferez circuler l'info, et parce que les réseaux sociaux sont faits pour ça. Allez, on croise les doigts...

vendredi 14 février 2014

Introduire le code à l'école





En voilà une idée qu'elle est bonne, et elle va en séduire plus d'un... Enfin, quelques uns... Parce que la vérité, c'est que derrière cette lumineuse idée, c'est une avalanche de problèmes et de questions qui se pose.



La première, et c'est celle qu'il sera difficile de dépasser, c'est que c'est une idée qui touche l'éducation nationale. La critique est facile, je sais, mais il faut voir la réalité en face, s'ils nous collent cette réforme comme ils nous ont collé celle de 2008 sur l'histoire des arts, où on demandait à des non-spécialistes (ou pire, des gens qui se prenaient pour des spécialistes parce que pour eux l'histoire des arts n'est qu'une sous-branche de l'Histoire), sans les former sur les contenus ET les pratiques à adopter/adapter aux élèves, ça ne servira pas à grand chose. Cela va donc coûter de l'argent, beaucoup, mais aussi beaucoup beaucoup beaucoup d'énergie pour faire bouger leur derrière à certains.



On peut espérer compter sur les passionnés et amoureux de leurs métiers que l'éducation nationale compte heureusement dans ses rangs - on en entend pas trop parler de ceux-là, mais ils existent, ils n'ont juste pas le temps de râler car ils bossent. Mais cela ne suffira pas, intégrer une nouvelle pratique au collège et au lycée, ça va être un vrai casse-tête des programmes (pire que d'habitude plutôt). Les pauvres Loulous, ils ont déjà pas mal de choses à apprendre et arriver à leur faire retenir la règle de l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire être et avoir est déjà un labeur à pas piquer des vers. Donc, oui à leur apprendre un nouveau langage, mais seulement si cela ne se fait pas au détriment de l'apprentissage des fondements...



Il serait intéressant de voir quels langages - parce qu'on sent bien que dire "apprendre le code" est un peu vague dans la tête de notre président - on va enseigner et surtout de voir quels impacts cela aura sur ces langages. Car plus un langage est démocratisé, plus il est utilisé plus il a vocation à muter (j'avais d'ailleurs commis un billet sur la mutation de la langue si tu veux voir, cher lecteur, http://sages-delires.blogspot.fr/2012/06/la-langue-mutante-des-jeunes-est-elle.html ). Cela ouvre donc sûrement de belles perspectives et promets de sacrés innovations. Je suis peut-être trop optimiste, mais vous le savez, mon âme de prof en perdition reste celle d'un bisounours qui a vu la vierge et embrassé Bouddha, je préfère donc voir le verre à moitié plein, même si la bouteille est vide.